À partir de ce mois de février, Google Chrome commencera à imposer un système de classification des cookies, ainsi que de nouvelles exigences en matière de sécurité. Il s’agit de mesures provisoires que Google prend pour sécuriser les technologies actuelles, en attendant une solution plus radicale contre les cookies tiers que la firme compte apporter dans deux ans.
L’utilisation de cookies tiers sur les sites web pour rendre les publicités plus pertinente est de plus en plus mal perçue. Et bien que Google génère la majorité de ses revenus grâce à la publicité en ligne, il y a trois semaines la firme a officiellement annoncé qu’elle entre en guerre contre ceux-ci.
Mais la mort des cookies tiers sur Google Chrome ne se fera pas tout de suite. Contrairement à d’autres navigateurs qui ont adopté des approches radicales concernant les cookies tiers (mais qui n’ont pas la part de marché de Chrome), Google se donne deux ans pour trouver une alternative qui pourra concilier la vie privée des internautes, mais aussi la capacité des sites web à gagner de l’argent grâce aux publicités en ligne.
« […] des approches franches concernant les cookies encouragent l’utilisation de techniques opaques telles que le fingerprinting (une solution de contournement invasive pour remplacer les cookies), ce qui peut en fait réduire la confidentialité et le contrôle des utilisateurs », expliquait également la firme de Mountain View il y a quelques semaines.
En attendant, Google prend des mesures provisoires
En attendant la mise en place de nouveaux dispositifs permettraient à tous les acteurs de se passer des cookies, Google avance ses pions.
Ce mois de février, avec Chrome 80, le navigateur de Google introduit de nouvelles mesures pour mieux sécuriser l’utilisation des cookies tiers qui peuvent suivre un internaute entre plusieurs sites.
En substance, Google impose un nouvel attribut pour les cookies, une étiquette, sur laquelle la classification d’un cookie sera indiquée (pour rappel, ce sont les cookies dits « tiers » qui permettent le tracking entre sites web).
D’autre part, Google Chrome exigera aussi que l’accès aux cookies tiers se fasse dans un contexte sécurisé (via HTTPS).