Moins d’un an après son adoption à Paris par 195 pays, le premier accord mondial pour éviter un emballement des dérèglements climatiques est entré en vigueur ce vendredi, à trois jours du début de la COP22 de Marrakech, (Maroc) où il sera question de son application.
Toutefois, ce rythme inespéré ne doit pas masquer les immenses efforts que les pays vont devoir faire désormais, pour respecter l’objectif de limiter la hausse du thermomètre mondial « bien en-deçà 2°C » par rapport à avant la Révolution industrielle. Sachant que la température moyenne de la planète a déjà gagné près de 1°C – et encore bien plus en Arctique ou en Méditerranée – le temps est compté, ne cessent de répéter les climatologues.
La présidence de la République française a salué « un jour historique pour la planète ». Pour entrer en vigueur, l’accord devait avoir été ratifié par 55 pays représentant au moins 55% des émissions de gaz à effet de serre. Ce qui s’est produit plus vite que prévu, ces seuils ayant été franchis dès octobre. Aujourd’hui, 97 des 192 Etats ayant signé le texte l’ont ratifié.
Pour arriver à plafonner le réchauffement sous 2°C, les émissions de gaz à effet de serre doivent cesser de croître, puis être réduites de 40 à 70% entre 2010 et 2050 selon les experts du climat.
La 22ème session de la Conférence des Parties de la Convention – Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP22) se tiendra à Marrakech du 7 au 18 novembre 2016. La France disposera d’un Pavillon au sein même de la zone de négociations, la zone bleue, pour valoriser l’ensemble des actions engagées, pendant l’année de présidence de la COP21.