Jean–Jacques Aillagon à la Fondation Maeght
Quel regard l’ancien ministre porte t-il sur l’art contemporain ? La réponse du jeune retraité du Château de Versailles fuse : « Il y a trois éléments, le critique, le marché et l’institution. Actuellement, le marché est le principal prescripteur avec excès tant le marché de l’art est devenu puissant, mondialisé avec une valeur marchande en évolution constante… »
A 65 ans, Jean–Jacques Aillagon vient de faire valoir ses droits à la retraite. Il ne chôme pas pour autant. François Pinaut le réclame, tout comme le Musée du Louvre à Lens et à Metz.
Le jeune prof d’histoire géo nommé en Corrèze s’est très vite ensuite impliqué dans le domaine culturel à la Direction des Affaires culturelles à la mairie de Paris puis au Centre Pompidou avant de devenir Ministre en 2002. Au cours de son mandat, on doit à Jean-Jacques Alliagon la loi sur le mécénat en 2003.
A propos de la TVA qui dans le domaine culturel, passe de 5,5 à 7%, l’ancien ministre estime que « Cela ne doit pas être, de la part du Gouvernement, l’ébauche d’une dérive. ». Il se félicite de la loi sur le mécénat qui, depuis 2003, permet une réduction d’impôts de 66% pour les particuliers, 60% pour les entreprises. « En dépit des critiques, l’art échappe à la dénonciation des niches fiscales. »
Invité des Amis du Musée de la Fondation Maeght et du conservateur, Olivier Kaeppelin, Jean-Jacques Alliagon a su capter son auditoire en répondant aux questions du public avisé présent.
Geneviève Roussel