La Croisette cannoise a une nouvelle fois vibrée du 23 au 30 septembre 2017, au rythme de la trente-neuvième édition des Régates Royales – Trophée Panerai avec une flotte d’une cinquantaine de Dragon et une armada de plus de quatre-vingt yachts classiques, dont certains portent allègrement plus de cent ans d’âge !
À peine le Yachting Cannes Festival achevé (12-17 septembre), Cannes se tourne vers les années glorieuses du yachting pour accueillir gréements auriques, goélettes, cotres, sloops, yawls, Class J, monotypes du siècle dernier, 12mJI, 5.5mJI… Une semaine de régates au large des îles de Lérins, pour une flotte répartie en huit catégories selon la taille, l’âge, le gréement des voiliers.
Un rassemblement exceptionnel puisque les plus grands et les plus célèbres yachts du siècle dernier et d’avant, viennent en découdre tels le majestueux Elena of London (55m, plan Nathanaël Herreshoff construit en 2009), Cambria (40m, plan William Fife construit en 1928), Sunshine (38m, plan William Fife Junior construit en 2003), Aschanti IV (34,67m, plan Henry Gruber construit en 1954),
Les deux Moonbeam of Fife (30m, plan William Fife construit en 1903) et Moonbeam IV (35m, plan William Fife construit en 1914) ou les 15mJI Mariska (27,00m, plan William Fife construit en 1908) et Tuiga (23,18m, plan William Fife construit en 1909), …
Le Fighting Forty dessiné par Nathanaël Herreshoff en 1916 reste impérial dans la brise chez les Epoques Marconi… Qu’en sera-t-il de la confrontation entre Kelpie (plan Albert Mylne de 1903) et Estérel (plan Léon Sibille de 1912) habituellement arbitré par Oriole (plan Nathanaël Herreshoff de 1905) dans la catégorie des Epoques Auriques ? Et plusieurs de ces yachts classiques fêteront leurs grands anniversaires à l’image de Lulu (plan Thomas Rabot & Gustave Caillebotte de 1897), de Véronique (plan Albert R. Luke de 1907), de Rainbow III (plan William Fife de 1927) ou des nouveaux octogénaires tels Cholita, Ellad, Endeavour, France, Havsornen, Manitou, Skylard of 1937 ?
Les Dragon ont la flamme…
Et comme chaque automne, les Dragon rallieront la rade de Cannes pour l’un des plus beaux rassemblements de la série et cette année, plus de quarante-cinq équipages représentants douze nations feront le déplacement. Certains du bout du monde comme Richard Franklin (Liquidity) portant les couleurs australiennes, d’autres de toute la France puisque la flotte hexagonale sera la plus étoffée avec douze bateaux.
Mais l’Europe du Nord est aussi particulièrement présente avec non seulement le Danois Lars Broën (Hotlips) mais aussi le redoutable Finlandais Christian Borenius (Thouban) et son compatriote Sami Salomaa (Paloma)… Et depuis quelques saisons, l’Europe de l’Est domine les débats avec les Russes Anatoly Loginov (Annapurna) ou Mikhail Senatorov (Integrity), mais ils devront contrer l’expérience des Britanniques tel Yvan Bradbury (Blue Haze) ou de l’expérimenté germanique Michaël Schmidt (3M) et de l’habitué italien du plan d’eau Guiseppe Duca (Cloud).
À noter aussi la venue de deux équipages turcs, d’Ali Tezdiker (Josephine) et de Ibrahim Arkun Demircan (Monday). Les Régates Royales de Cannes 2017 s’annoncent pleine de suspens et d’arrivées au cordeau
La 39ème édition des Régates Royales-Trophée Panerai s’est achevée samedi soir par la remise des prix en présence de David Lisnard Maire de Cannes, et de nombreuses personnalités venues saluer
les équipages des yachts classiques, qui ont fait le spectacle pendant les cinq jours de compétition en baie de La Napoule.
Désormais, les voiliers se préparent à l’hivernage ou à se rassembler de nouveau à Saint-Tropez pour une nouvelle semaine de courses… Alors que le Yacht Club de Cannes et les Régates Royales se préparent déjà à fêter les quarante ans de ce rassemblement magique l’an prochain !
Mais en ce dimanche, le canon tonnera à 11h00 tapantes pour la Coupe d’Automne du Yacht Club de France, car la brise est au rendez-vous en baie de La Napoule : un flux d’Est fort bien venu d’une huitaine de nœuds qui devrait au fur et à mesure prendre du coffre en début d’après-midi.
De quoi rallier le golfe de Saint-Tropez à vive allure au portant sous spinnaker, pour tous ces yachts classiques qui ont enchaîné cinq jours de régate dans des conditions particulièrement favorables à Cannes.