Le prince Albert II de Monaco a rendu hommage mardi soir à sa mère Grace Kelly, pour le 40e anniversaire de sa disparition, en assistant à Nice, à la projection de « La Main au collet », tourné en 1954 par Alfred Hitchcock.
Ce film (To catch a thief, en anglais), où Grace Kelly tient le rôle titre en compagnie de Gary Grant, est diffusé à la cinémathèque de la ville dans le cadre d’une rétrospective des onze films tournés par la défunte princesse de Monaco.
Une centaine de spectateurs assistaient à cette séance à laquelle l’actuel souverain de la Principauté avait été invité par la ville de Nice.
« Ma mère est ravissante dans ce film, c’est un euphémisme, et puis ce sont des images superbes qui évoquent Monaco et la Côte d’Azur, et c’est aussi une belle histoire », a expliqué après la séance le prince Albert, qui avait lui-même choisi de revoir ce long métrage, en confiant avoir jusqu’à présent « vu davantage de fois Le train sifflera trois fois« .
« Le rôle dont elle était la plus fière, c’était peur-être celui qu’elle a interprété dans Une fille de la campagne, où elle était peut-être moins attendue », disait Albert II au public. Ce rôle a valu à Grace Kelly un Oscar à Hollywood.
Les onze films où figure Grace Kelly ont été tournés en l’espace de cinq ans, entre 1951 et 1956, avant que cette dernière, devenue princesse de Monaco à la suite de son mariage avec le prince Rainier, arrête toute collaboration avec le cinéma.
D’autres propositions de films lui ont été faites après son mariage, notamment de la part d’Alfred Hitchcock pour son thriller « Pas de printemps pour Marnie ».
« Elle avait envie de cette aventure mais finalement la raison l’a emporté« , a expliqué le prince Albert.
La Main au collet a été réalisé en majeure partie sur la Côte d’Azur en 1954. Le bal costumé de la scène finale a été tourné dans les studios de la Victorine, à Nice, qui ont prêté pour l’occasion à la Cinémathèque les fauteuils utilisés par Grace Kelly, Cary Grant et Alfred Hitchcock pendant le tournage.
Le prince Albert s’est prêté au jeu des photographes en posant devant ces pièces présentées dans le hall de la cinémathèque pour l’occasion. Elles sont soigneusement conservées au magasin des accessoires de ces studios de tournage que la ville de Nice, qui les a pris en régie, tente de faire revivre.