Le CHU de Nice, chercheurs niçois, lance le projet Air. Cette étude sur trois ans, recrute des volontaires fumeurs et anciens fumeurs, afin de travailler sur la détection précoce des cancers du poumon.
Lancement du projet AIR, dépistage précoce du cancer du poumon par scanner thoracique associé à la recherche de cellule tumorales circulantes.
En présence du Pr Charles Hugo Marquette, Coordonnateur équipes cliniques et du Pr Paul Hofman, Coordonnateur biologie – pathologie, ont mis au point un test sanguin,
qui permettrait de détecter le cancer du poumon. Avec la présence, Eric Ciotti, Député, Président du Département des Alpes-Maritimes, Maurice Schneider, Président de la Ligue Contre le Cancer
06, Frédérique Vidal, Présidente de l’Université Nice Sophia Antipolis. Ce projet va porter sur 600 patients, répartis sur le territoire français. Seront inclus dans l’étude des fumeurs, des anciens fumeurs de plus de 55 ans, souffrant de BPCO (broncho-pneumopathie chronique obstructive), ayant fumé au moins un paquet par jour pendant 30 ans, ou deux paquets par jour pendant 15 ans.
Chaque année et durant trois ans, les participants subiront un test sanguin et un scanner thoracique. L’objectif du projet Air est de déterminer, si la recherche de cellules tumorales dans le sang, les CTC ( cellules tumorales circulantes), améliore la détection précoce des cancers du poumon. Elle débutera dans les Alpes-Maritimes fin 2015 et sera étendue à 14 autres centres français début 2016.
En novembre 2014, la presse relatait au niveau national et international, la découverte d’une équipe du Centre Hospitalo-Universitaire de Nice et annonçait ainsi « une première mondiale » : le cancer du poumon pourrait être dépisté sur une « simple » prise de sang. Dans une population, à haut risque de cancer du poumon (fumeurs souffrant de bronchopathie chronique obstructive),
l’équipe niçoise avait pu montrer qu’on pouvait mettre en évidence la présence de cellules tumorales circulantes plus d’un an avant que le cancer du poumon soit diagnostiqué sur le scanner. Cette découverte, pour importante qu’elle était, faisait cependant état de résultats préliminaires, obtenus dans un seul centre, résultats qui doivent maintenant être validés projectivement et à grande échelle.
Les faits. Le cancer du poumon est en France, la 1ère cause de mortalité par cancer chez l’homme (21 326 morts en 2012), devant le cancer colorectal (9 275 morts) et prostatique (8 876 morts). Chez la femme en 2012 il était en 2ème position (8 623 morts), après le cancer du sein (11 886 morts) et devant le cancer colorectal (8 447 morts).
En 2015, pour la 1ère fois, la mortalité par cancer du poumon chez la femme va dépasser en Europe la mortalité par le cancer du sein. Ceci, surtout en raison de la situation épidémiologique au Royaume-Uni et en Pologne. En France cette situation (cancer du poumon > cancer du sein) sera atteinte chez les femmes en 2022.
www.projet-air.org