RÉVOLUTIONS D’OCTOBRE !
Par son brio, le Ballet Nice Méditerranée gravite autour d’un art de danser qui fait les délices du public et la joie des amateurs. Nouvel exemple en est donné cet automne.
En septembre, il était au Théâtre de Verdure pour le lancement de sa saison. On le retrouve en octobre sur la scène de sa maison, à l’Opéra : le Ballet Nice Méditerranée est dans la lumière, et sa riche actualité lui donne une fois de plus, l’occasion de s’illustrer sous différentes facettes.
« Mais », tient à préciser Eric Vu-An, le directeur de la compagnie niçoise, « Notre ligne éditoriale en quelque sorte, c’est l’excellence du ballet classique. C’est ce qui sous-tend tout notre travail et c’est ce que je m’efforce de faire passer auprès de « mes » danseuses et danseurs. Une fois posé ce préalable, on est toujours heureux, au sein du Ballet Nice Méditerranée, de faire des pas de côté, pour explorer d’autres registres chorégraphiques, d’autres modes d’expression artistique qui enrichissent notre répertoire et, je l’espère, notre qualité d’interprétation ».
Illustration de ces propos, les soirées d’octobre au cours desquelles la formation de l’Opéra va donner la pleine mesure de ses talents, sur un fil classique teinté de néoclassique et même de contemporain. Trois œuvres sont au programme de ces représentations : Raymonda, d’après Marius Petipa, ballet remonté par les soins d’Eric Vu-An, Gnawa, de Natcho Duato, et une toute nouvelle création qui entre au catalogue de la compagnie, L’Arlésienne de Roland Petit. Trois pépites où le bonheur de danser prend des incarnations différentes mais pas moins inspirées à chaque fois. Où ce bonheur semble faire écho aux mots de Cocteau pour qui la danse, au-delà d’un langage du corps, était : « Un véhicule apte à convaincre les âmes».
De Petit à Petipa
Sur la célèbre musique de Bizet, un grand classique de l’œuvre de Roland Petit dansé pour la toute première fois, par le Ballet Nice Méditerranée : la chose a de quoi susciter une vive attente et donner belle allure à ce programme dansé.
« L’Arlésienne, c’est un peu notre région, un ancrage provençal, et puis le moment était sans doute venu de donner sa place à cette chorégraphie, dans un spectacle de la compagnie », revendique Eric Vu-An. « Il faut faire preuve d’une maîtrise technique qui « déménage », si j’ose dire, pour être à la hauteur de ce ballet, et je crois sincèrement qu’on a atteint ce niveau d’exécution».
Il y a notamment une montée en puissance dans le solo du danseur principal, à la fin de l’Arlésienne, où est requis tout à la fois l’amplitude, l’abattage et le lâcher prise et le tout, quand la danse est portée à ce point d’incandescence, est à couper le souffle !
Voyez comme on danse…
Si L’Arlésienne sera la nouveauté de ce début de saison, le Ballet Nice Méditerranée n’en oublie pas moins certaines des pièces maîtresses de son catalogue, entre classicisme intemporel et fluidité contemporaine.
Chorégraphié par Marius Petipa à sa création en 1898, Raymonda fait miroiter dans l’orfèvrerie de ses mouvements, la quintessence pyrotechnique d’une certaine idée de la danse, et de ses lettres de noblesse, sous le sceau du classicisme le plus pur.
Eric Vu An, qui en avait déjà proposé une reprise en 2012, remonte ce ballet phare, « Carte de visite de l’excellence de la compagnie », aime-t-il à dire de de cette œuvre.
Depuis six ans, sous l’impulsion de son directeur artistique Eric Vu An, le Ballet Nice-Méditerranée a démontré sa faculté à passer allègrement, d’un registre chorégraphique à un autre, au gré des spectacles.
Une nouvelle illustration de ce talent multi facettes est donnée, avec ce programme d’automne qui s’étend sur six dates, du 14 au 22 octobre 2016.
Octobre 2016- vendredi 14 à 20h – samedi 15 à 20h – dimanche 16 à 15h- jeudi 20 à 20h – vendredi 21 à 20h – samedi 22 à 20h